[Économie] Gabon/Gestion pétrolière :La fin d’une économie de rente ?

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L’exploitation du pétrole au Gabon a bien commencé avant l’indépendance. Le pays dirigé par Ali Bongo est l’une des plus vieilles zones pétrolières du continent et le processus d’épuisement des champs pétroliers observé depuis plusieurs années conjuguées à la chute du prix du baril modifie progressivement et considérablement la nature même de l’économie du Gabon.

Tous les espoirs de continuer à long terme à vivre du pétrole reposent désormais sur les recherches de nouveaux gisements engagés par un certain nombre de compagnies. Pour la première fois, l’État mise sur les recettes hors pétrole pour boucler son budget.

Si les recherches de gisements ne débouchent pas à moyen terme sur des découvertes, tout un système de gouvernement fondé sur l’argent du pétrole va en pâtir. La «fin de l’or noir» sera peut-être le début d’une nouvelle donne : elle risque d’aller de pair avec le déclin d’une économie de rente.

Un Etat rentier qui a fonctionné durant les années sur la prédation de ressources au profit de sa classe dirigeante dispendieuse, et autour duquel s’est développé un capitalisme parasitaire qui n’a guère permis d’améliorer les conditions de vie des populations, loin de là.

L’épuisement du pétrole aura donc sans doute pour conséquence un bouleversement de toute la stratégie de survie d’un régime qui, jusque-là, reposait certes la contrainte mais aussi et surtout sur la redistribution clientéliste des dividendes.

La gestion du pétrole a été catastrophique depuis même le début de son exploitation commencée en 1954 et les conséquences sont désavantageuses pour tout le monde. Une aide s’impose donc pour sortir le pays du tunnel en étant plus objectif. Le gouvernement est aujourd’hui lancé dans un plan d’ajustement structurel avec les bailleurs de fonds (FMI et Banque mondiale).

Cette bouée de sauvetage va-t-elle permettre au Gabon de se remettre à flot ? Rien n’est moins sûr tant est aiguë la crise de la mauvaise gouvernance. Les ressources propres de l’État bouclent à peine le budget.

Par Arthur ASSEKO.

1 COMMENT

  1. Lorsque un pays vie avec une économie non diversifier, le déclin est certain. Le Gabon est couvert à 60% de forêt et 20% de ressources halieutiques qui est une potentielle richesse naturelle dont le gouvernement a tourné le dos. Epourtant il y a plusieurs secteurs à valoriser enfin d’éviter l’écatombe. Mais nous sommes confrontés à un phénomène et une épidémie de mauvaise gouvernance gangrené par des détournements massif de dénié publique soutenue.

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