GABON :La transhumance politique actuelle serait-elle un complot à grande échelle contre le PDG?

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Le logo du Parti démocratique Gabonais (PDG).

La transhumance politique observée depuis le début de la nouvelle année ne présage rien de bon. Certains leaders politiques qui incarnaient la baronnie Bongo ayant quitté le parti Démocratique Gabonais sont en train d’effectuer un retour en catimini dans les rangs du parti de masse. Ali Bongo ondimba est-il en train de gagner son paris où est-ce un grand complot à grande échelle qui se préparerait contre le parti au pouvoir à moins de deux ans de la présidentielle ?

Le paysage sociopolitique gabonais connait une agitation dont l’issue reste à déterminer. Depuis quelques mois déjà, le parti Démocratique Gabonais réalise un recrutement de poids mais surtout de qualité et qui trahit les ambitions futuristes d’Ali Bongo ondimba en vue de la prochaine présidentielle de 2023.

Le chef de l’exécutif tiendrait-il ses anciens camarades par la gorge ? Une hypothèse susceptible d’être exploitée car certains bruits de couloir affirment que le chef de l’exécutif aurait bloqué des comptes bancaires de certains de ses anciens amis devenus par le passé des opposants.

Le fait le plus surprenant reste l’appel lancé par René Ndemezo’o Obiang, qui a invité ses anciens compères (fils spirituels) à rejoindre à nouveau le bateau construit par le défunt Président Omar Bongo ondimba. Cet appel continue de résonner comme une trompette. Le dernier à avoir rejoint le camp présidentiel, Frédéric MASSAVALA qui avait, lors de son discours, implicitement demandé pardon à Ali Bongo Ondimba.

Aujourd’hui, c’est le possible retour de Jean EYEGHE NDONG à la maison qui alimente les débats, “ZA FE” aurait pris la décision d’emboîter le pas en regagnant la tanière. Si le natif de Nkembo arrive à franchir le rubicon, le mérite reviendrait à Ali Bongo Ondimba qui continue de peaufiner de façon très minutieuse une stratégie en vue de s’emparer d’une victoire sans conteste en 2023.

Habitué à la transhumance qui est devenue la norme, le peuple gabonais, au-delà des commentaires, des observations et des critiques n’attend aucune embellie dans les projets politiques toujours proposés, seul la fin justifiera les moyens. Prudence tout de même car rien n’est jamais acquis en politique.

Toutefois, le pouvoir devrait se méfier du retour de ces transfuges qui montrent des signes de résignation mais surtout d’agacement. Longtemps restés dans une opposition atone et amorphe, René Ndemezo’o Obiang et sa bande auraient-il décidé de changer de stratégies afin d’atteindre le cœur du PDG?

Un jeu dans lequel l’ancien premier ministre Jean EYEGHE NDONG aurait décidé de se lancer. Ce possible “envoyé spécial” de Jean Ping serait-il vraiment décidé à liquider sa notoriété après avoir longtemps résisté depuis même l’époque avec le défunt André Mba Obame. «Pour mieux atteindre son ennemi vaut mieux être près de lui», dit un adage.

Resté dans le système pour mieux le détruire. Cette ruée vers le parti Démocratique Gabonais ne serait-il pas un complot à grande échelle contre le plus vieux parti politique du pays ? Pour certains oui, car à Bitam le retour au PDG du “Capo” est loin de faire l’unanimité. Dans cette partie du Gabon, le parti d’Ali Bongo ondimba est loin de son l’unité. Un cailloux dans la chaussure auquel il sera difficile de s’en débarrasser.

À l’approche des élections présidentielles, la candidature d’Ali Bongo ondimba encore loin d’être actée, peut être une source de ces motivations cousues d’ambiguïté et alors qu’on parle d’une revitalisation dans les rangs du PDG, les anciennes têtes refont bizarrement surface. C’est alors une guerre des des égos qui s’annonce.

Une situation qui pourrait alors précipiter le PDG dans une implosion tant repoussée. Voilà des préliminaires qui font déjà tant de mal et qu’en serait-il lorsque le moment des échauffourées arrivera en 2023 ?

Igor Ngoma

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